vendredi 6 août 2010

Bruxelles se révèle lentement

Soyons francs. Après presque 48 heures passées à Bruxelles, je doutais du bienfait de passer autant de temps dans la capitale belge. Sale, moche, architecture bigarée (beaucoup de vieux
mêlé avec un mélange de moderne raté et parfois délâbré), Bruxelles cache ses secrets. Il faut lui donner un peu de temps semble-t-il pour l'apprécier. Et du beau temps en plus, chose difficile à avoir par les temps qui passent.

La grande place (pas aussi grande que ce que je m'attendais) reste spectaculaire et a quoi occuper l'oeil longtemps. On y retourne souvent d'autant que tout tourne autour d'elle.

Le musée de la bande dessinée retrace bien l'histoire de la bd belge et de ses grands auteurs et dessinateurs, mais manque franchement de punch. On y trouve une brève histoire et c'est tout. Quelques phylactères demeurent bien vide.

C'est aujourd'hui que Bruxelles sous un ciel bleu (enfin !! je commencais à croire que ca ne se pouvait pas outre entre 6h30 le matin et 10h et entre 19h et 22h) s'est enfin révélée franchement. Si les musées royaux d'art ancien et d'art moderne sont intéressants, c'est en
traversant dans les sous terrains qu'on arrive au musée Magritte, musée consacré au maitre du surréalisme belge. Une réussite totale. Un passage à Bruxelles sans un arrêt dans le musée est un passage raté. Bien aménagé avec textes et citations (courts) nous faisant découvrir les particularités de l'artiste, lumière paisible nous obligeant à nous concentrer sur les oeuvres avec conviction et parcours chronologique bien découpé. On y passe quelques heures sans s'en rendre compte et on termine avec un petit film nous permettant d'encore mieux comprendre la vie étrange du peintre qui sous des allures de banquiers (toujours vêtu d'un complet et d'un chapeau melon) se révèle un artiste touchant, profond qui cherche à provoquer tout en ayant une touche de fantaisie.

Reste le musée des instruments de musique logé dans un magnifique immeuble art déco. Intéresant d'autant qu'on vous fourni gracieusement un audioguide qui vous permet d'entendre
les instruments. On comprend beaucoup mieux comme cela.

Après cette avalanche de musées, on se laisse glisser vers la bas du Mont des Arts pour retrouver le centre. On cherche la petite rue, la petite ruelle pas encore explorée, on renifle encore les odeurs alléchantes des chocolatiers. Tout va bien.

Et on attend demain ...

Les observations du jour : un chinois en spike au musée ... priceless ; un six pack de bière à 1 euro 36 ... ; quêter et parler au cellulaire en même temps ... hum ... priorité ... ; le facteur en autobus ... avec la poche en plus !!

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