vendredi 29 septembre 2006

Tout derrière moi


Je m'ennuie de ma Suède.

Oui j'ai bien écrit ma.

L'air de rien depuis que nous sommes revenus de voyage, chaque jour me ramène en Suède.

Si ce n'est pas une bribe de paysage québécois, c'est un passage à la télévision (une émission entre autre sur Ikea cette semaine à TV5), quelques phrases d'un livre, un philosphe (Kierkegaard, bon il est danois, mais comme nous avons fini notre voyage au Danemark ...), deux pages dans La Presse, il y a quelques semaines. Bref, tout me fait replonger sur ces terres qui ont accueilli mes pas et ceux de ma douce en juillet dernier. Ce pays me colle à la peau. Un peu comme mon Québec mais d'une autre façon que je n'arrive pas à exprimer. Je me souviens d'un moment durant le voyage (nous venions de quitter l'église des rois (Riddarholmskyrkan) à Stockholm) où j'ai dis à ma douce que je ne me sentais pas un étranger dans ce pays. Outre la langue, tout semblait rejoindre mon rythme et je m'y coulais parfaitement. J'ai peut-être été viking dans une autre vie.

Qu'y puis-je.

Me reste, pour me consoler, à trouver en version usagée cette histoire de la Suède. Si un jour vous la croisez avant moi faites-moi signe. Je pourrai continuer de voyager un peu dans cette lointaine contrée.

M'enfin.

Trève de lamentations, Gui-gui a signé. Quoi de plus heureux que de trouver une nouvelle icône pour le Canadien. Il ne délogera pas mon Chris mais c'est tout de même rafraîchissant. Je ne le prendrai sûrement pas non plus dans mon pool, et ce, même en huitième et dernière ronde. Je ne reprendrai pas non plus mon choix de l'an passé. Fini Afanasenkov !! J'ai eu ma leçon.

dimanche 24 septembre 2006

Vrac et bottines

Ainsi le dimanche soir se passe-t-il. Avec le retour de Tout le monde en parle, on ne peut, en soit, se résoudre à ne pas en parler. Et le meilleur de la soirée, c'est Gagliano qui nous l'a donné. Le meilleur ou le pire, je ne sais plus trop puisqu'il nous a livré le discours que nous attendions tous, soit celui du "c'est pas moi c'est l'autre", "c'est pas moi qui ai commencé", ne manquait que "celui qui le dit, celui qui l'est". Les réponses un tantinet évasives, les yeux qui louchent qui regardent partout (et c'est bien connu les mouches sont légions dans le studio de TLMEP et il devait y en avoir plusieurs tellement il regardait en l'air) signe souvent d'un certain malaise voir d'un mensonge (ou d'une grosse menterie). Il avait une chance de penser de nous faire croire ce qu'il prêchait. C'est raté.

Pendant ce temps, le vent écornait le boeuf (au moins cette fois mon Tempo n'était pas en fonction alors pas de danger de le voir s'envoler à nouveau) et les soirées du samedi à Sherbrooke nous projette des images lugubres dignes des soirées d'halloween.

Me restait seulement, au retour, à terminer la lecture (enfin) d'État d'urgence de Micheal Crichton, finir mon tricot, me mettre à jongler avec des écrevisses jaunes et écrire ici. Pas mal.

Quoi d'autres ? La saison des Boys est lancée. Les ti-mousses de fin de secondaire sont mieux de se préparer sérieusement. Une autre grande partie en perspective. Et la très inutile Loft Story est de retour. Fallait que j'en écrive.

mardi 19 septembre 2006

Carré noir avec fond multicolore

Automne.

Et qu'est-ce qui rime avec automne ?

Oui, je sais, les feuilles de toutes les couleurs, les journées de plus en plus courtes, le retour des classes, la glace noire, le frette du matin, l'humidité redondante, la neige fondante, les décorations de Noël chez Dollarama.

Je sais tout ça.

Non l'automne rime avec, bon aussi avec hibou, chou, genou, mou. Oui ça va, je vous ai entendu !

Ça rime surtout avec rentrée télévisuelle.

Ah charmant petit écran cathodique que je délaisse l'été maintenant que de baseball des Expos il n'y a plus (... les Expos ? C'était quoi ça déjà ?) sauf le jeudi soir pour Lost depuis, mais avec raison, que l'on m'a contaminé. Oui, toi ma 27 pouces adoptée. Ça y est, je te retrouve. Et je découvre tes charmantes nouvelles émissions. Il y bien C.A. et Tout sur moi (dont la caméra à l'épaule m'a donné le tournis), mais ce soir, j'ai mon coup de coeur du "prime time" Les hauts et les bas de Sophie Paquin. Réjouissant, hilarant, délirant. J'ai déjà hâte à mardi prochain. Et dire que je pensais l'enregistrer.

Vive le mardi (d'autant que le Canadiens reprend tranquillement sa place aussi).

samedi 16 septembre 2006

#1 prochainement

Ma douce a entendu ça sur les ondes d'une radio montréalaise que l'on appelle désormais Énergie 94,3. Ca valait le coup de vous en faire part.

Je ne savais pas que George W. Bush savait chanter !!

Toutes mes dents

Le chiffre 30 est désormais au coeur de mon quotidien. C'est la première fois. Et j'imagine que c'est la pire des fois. À 35 on ne s'en fait plus.

Depuis 10 ans je m'étais confortablement habitué à dire et écrire vingt-quelque-chose. Et c'était toujours vingt-quelque-chose puisque je ne savais jamais vraiment l'âge que j'avais. Il fallait toujours que je calcule. L'année en cours moins 1976. Cela faisait mon âge vénérable du moment. Je ne m'en faisais pas outre mesure.

Maintenant, plus besoin de calcul. J'ai recouvré la mémoire. 2006 ... 76 = 30 (un peu plus et je commence à écrire la séquence de Lost, mais 108 ans c'est loin). Voilà donc une bonne chose. À 30 ans la mémoire renait, moi qui avais quelques manquements.

On trouve aussi toute sorte de choses rassurantes ou non sur trente ans sur le web. Comme cette association. Ce film français. Ou celui-ci américain. On redécouvre que L'Actualité a aussi 30 ans (ça, ça fait du bien !!!) et que Mao Zedong mourrait il y a trente ans.

Je me console aussi avec non pas de la crème glacée et un beau ti-film cute, mais avec les propos de mon directeur de 5e secondaire qui avait lu il y quelques années dans Time Magazine que l'adolescence se terminait à 35 ans ! J'ai encore 5 ans pour pogner les nerfs après tout le monde et continuer de claquer des portes ! Yesss !!

Faudra désormais que je fasse attention lorsque je remplirai des sondages. Dans ces derniers, j'étais toujours dans l'une des deux premières catégories (à moins de remplir un sondage de Filles d'aujourd'hui).

30. 30. 30. 30.

Ca va, je me sens bien même très bien.

"Tu récolteras dans ta vieillesse les fruits de ta conduite de jeune homme. Sois joyeux à dix-huit ans, sérieux à vingt-cinq ans, sage à trente ans et tu seras riche à quarante ans."

Honoré Beaugrand (prochaine station ...)

lundi 11 septembre 2006

11 septembre

Rien à écrire.

On se souvient.

C'est déjà beaucoup.

dimanche 10 septembre 2006

Chanter en canon

C'est sans doute le passage le plus spectaculaire de la première écoute du nouvel épisode sur disque des Trois Accords. Tout nu sur la plage en canon. En canon et avec, en prime, les voix des p'tits chanteurs du Mont-Royal (bon ce ne sont pas vraiment eux mais c'est tout comme).

À la deuxième écoute, la troisième, la quatrième et ainsi de suite depuis presqu'une semaine, j'ai pris goût à chantonner les nouvelles chansons à qui mieux mieux (et parfois à certains de mes élèves qui grincent des dents devant ces phrases absurdes et devant mon déhanchement négligé quand je reprends St-Cyrille-de-Wendover).

Les parois de ma voiture commencent à se pousser de moi lorsque je m'égosille sur Pièce de viande, véritable exutoire vocal mais se rapprochent tendrement lorsque les larmes coulent subrepticement sur ma joue au moment de Ton avion.

Grand champion
est aussi depuis une semaine ma toune de début de journée. Dès que je tourne à gauche sur la dernière lumière avant d'arriver à l'école, mon dc de voiture se met, comme par magie, sur cette toune de char, le volume monte et mon moteur ronronne de joie !!

Bref, on se régale, on rigole et on se défoule encore avec les Trois Accords deuxième mouture.

Salut Champion !

dimanche 3 septembre 2006

Derrière la ligne de fond

Ce ne fut pas un dimanche comme les autres. Pas pour les amateurs de tennis.

Rien ne pouvait empêcher ces derniers de se positionner avec oeufs et bacon devant leur boîte à images dès 11h pour regarder ce qu'ils espéraient ne pas être le dernier match d'Andre Agassi. J'étais de ceux-là. Trois heures et quelques grimaces de douleur plus tard, nous avions notre réponse : c'était la fin. Pas celle que nous souhaitions. Nous aurions, bien entendu, espéré qu'il termine en pleine gloire plutôt qu'en pleine douleur ou qu'il se rende au moins jusqu'à Roddick. Mais tout s'est arrêté aujourd'hui. Parce qu'il le fallait sans doute.

Les journaux s'étendront sur plusieurs pages pour faire état de ses statistiques de star de la balle jaune. Inutile d'en faire état ici. Tout ce que je peux faire, c'est partager avec vous deux petits moments d'Agassi dans ma vie de fan de tennis.

Il fut un temps où le tennis faisait bien plus que faire partie de ma vie. Les murs de ma chambre n'avaient plus besoin de coups de pinceau. Les posters de joueurs et de joueuses tapissaient jusqu'au plafond son espace carré. Seles, Graf, Sabatini, Forget, Courier, Edberg, Becker, Navratilova, Capriati, Sampras, Chang et bien sur Agassi. C'était lui ou rien.

Je me rappelerai toujours une image d'Agassi. C'était dans un match de finale de tournoi du Grand Chelem (je n'ai plus souvenir duquel) et il venait de perdre une nouvelle fois. Il pose le genou à terre, penche la tête l'air de dire : "Merde, pas encore !! Comment vais-je un jour pouvoir réussir ?" C'était l'image d'un homme brisé. Celle d'un homme de qui on allait commencer à penser qu'il n'était qu'un perdant ou encore que le meilleur deuxième.

Il allait changer la donne on le sait et ça a commencé avec Wimbledon.

Cet été là, j'en étais à mon deuxième camp de tennis dans les Laurentides. Par miracle, il pleuvait ce matin-là. Impossible de jouer. Que restait-il à faire ? Regarder une finale où personne ne croyait vraiment en la victoire d'Agassi. Au retour du déjeuner, l'improbable semblait vouloir devenir réalité : une 5e manche allait être nécessaire pour départager Ivanisevic et Agassi. Je vais toujours me rappeler la tension qui regnait dans le grand salon où 70 jeunes de 11 à 16 ans mordus de tennis se rongeaient la raquette. À chaque point gagné par Agassi suivait un : AGASSIIIII !!! Chaque point gagné par Ivanisevic était suivi d'un silence et chacune des balles de service qu'Ivanisevic envoyait dans le filet était suivie d'une salve d'applaudissements.

Balle de match Agassi. YESSSSSSSSSSSSSSSSSS!!!!! Explosion de joie monstre. Visages en larmes et surtout le petit train humain de la victoire s'est mis en route dans toute la résidence. Inoubliable. Il venait de prouver qu'il n'y avait pas seulement une façon de gagner sur le gazon vert anglais. La pluie à l'extérieur avait cessé et nous pouvions aller faire, nous aussi, nos petits Agassi sur les courts. J'avais mes Nike jaune et noir. Je pouvais tous les battre.

Personne n'aura eu autant d'impact sur le tennis qu'Andre Agassi. Personne n'aura autant changé l'image de ce sport. Tant dans la façon de le jouer, que dans la façon de le gagner, que dans la façon d'y mettre ses trippes, que dans la façon de l'habiller.

Agassi est toujours resté un joueur que j'ai admiré et lorsqu'il a pris le micro après son match et affirmé que c'était en raison de la générosité et de la loyauté de ses fans qu'il avait pu accomplir ses exploits, je me sentais de ceux là.

vendredi 1 septembre 2006

Ma 45

Vendredi matin.

Rien d'anormal en perspective.

Si, finalement.

Mon autoroute 10 et encore plus ma 35 se couvrent de brume.

Je roule.

Je m'inquiète.

Depuis que j'ai quelques 15 ou 16 ans, dès que je vois de la brume, je panique un peu, je perds ma diction (mahdj (déjà que je la perds tout seul parfois)).

Juste un peu.

Juste au cas où ce qui arrive dans la longue nouvelle qui répond au titre de Brume de Stephen King ne se produise, ici, quelque part sur la rive-sud.

Qu'elle ne se dissipe plus.

Qu'elle cache des phénomènes étranges.

"La brume recouvrit les deux voies de Kansas Road uniformément, les masquant au regard. La belle demeure coloniale restaurée des McKeon fut engloutie. Un instant, le premier étage de l'immeuble délabré, voisin du supermarché, surnagea au-dessus de la nappe blanche puis disparut à son tour. Le panneau SERREZ LA DROITE à l'entrée du parc de stationnement et les flèche indiquant la sortie s'évanouirent, les lettres noires du panneau donnant l'impression de flotter dans des limbes, une fois disparu le fond blanc sale qui les portait. Puis ce fut autour des voitures d'être englouties."

C'est comme ça pendant 200 pages. Lourd, sombre, étouffant, affolant. Plus moyen de jeter un regard mignon à la brume après avoir lu ça. Même la plus inoffensive brumette comme celle de matin. Elle se prêtait bien plus à prendre des tonnes et des tonnes de photos gracieuseté du soleil.

Impossible.

Elle est si jolie.

Impossible ?

Et si ?