Quand on gagne, j'en parle.
Quand on perd, je dois en parler aussi non ?
Alors non, hier, pas de vitrine de brisée (parce que, je vous le rappelle, il y a une étrange façon de célébrer qui veut que quand on gagne on brise ... m'enfin ...), juste des larmes sur le tapis. Oui, oui, des larmes de désespoir devant ce p'tit bout de plastique massif noir qui a trop souvent frappé l'acier rouge et inflexible des poteaux que protègent judicieusement la cage de Martin Biron.
Larmes de désespoir devant ce même palet surexcité qui trépigne et saute trop souvent par-dessus les palettes éplorées inquiètes de ne pas le voir la frapper avec la vigueur d'antan pour aboutir dans le fond d'un filet qui n'a rien de celui pour aller à la pêche. Pourtant cette même rondelle semble avoir trouvé le bon chemin lorsqu'elle se trouve en territoire ennemi (en prenant pour acquis qu'elle roule ou glisse habituellement pour nous et est, conséquemment, une alliée).
Pourtant ... pourtant ... ils essaient, nous essayons. Eux sur la glace, nous dans notre salon.
La ville ne doit pas être assez hockey encore. N'en déplaise (comme dans l'article de Marie-Claude Lortie) à ceux et celles qui n'y adhère pas. Personne ne les forces. Personne ne les obligent à consommer un produit au logo de l'équipe locale. Bien sûr que c'est un entreprise privée. Bien sûr que collectivement, nous avons tous, par la bande, accepté ce fait. Comme certains (dont je suis) acceptent tant bien que mal que Noël nous envahisse chaque année (et dès le mois de septembre dans les Dollarama...), que l'Halloween revienne nous hanter annuellement, que la Saint-Jean provoque l'hystérie le 24 juin. Ça fait parti d'une vie de société, que l'on ne soit d'accord ou non avec ces manifestations poético-religio-commerciales ou sportives.
L'article se termine par ceci : "Imaginez comment se sentent aujourd'hui ceux que le hockey n'intéresse pas." Imaginez comment se sentent ceux que d'autres festivités n'intéressent pas. Noël est sans doute le meilleur exemple. Eh bien, ils regardent ailleurs et attendent patiemment que le train passe. Au pire, pour le Canadien, au mois de juin ce sera terminé. Les drapeaux d'auto regagneront les sous-sols empoussièrés, les chandail bleu blanc rouge iront gémir au fond des tiroirs et vous ne serez plus pris avec ce logo dans le visage lorsque vous irez vous faire masser, acheter vos médicaments, vous faire soigner, faire une balade à vélo ou lire le journal.
Mais que diable feront-ils au mois de septembre quand l'action reprendra et que les attentes seront encore plus élevées ... d'autant que ce sera l'année du 100e de l'équipe ? Pire, que feront-ils le printemps venu si la fièvre s'empare à nouveau de la ville ?
Docteur ?
Quand on perd, je dois en parler aussi non ?
Alors non, hier, pas de vitrine de brisée (parce que, je vous le rappelle, il y a une étrange façon de célébrer qui veut que quand on gagne on brise ... m'enfin ...), juste des larmes sur le tapis. Oui, oui, des larmes de désespoir devant ce p'tit bout de plastique massif noir qui a trop souvent frappé l'acier rouge et inflexible des poteaux que protègent judicieusement la cage de Martin Biron.
Larmes de désespoir devant ce même palet surexcité qui trépigne et saute trop souvent par-dessus les palettes éplorées inquiètes de ne pas le voir la frapper avec la vigueur d'antan pour aboutir dans le fond d'un filet qui n'a rien de celui pour aller à la pêche. Pourtant cette même rondelle semble avoir trouvé le bon chemin lorsqu'elle se trouve en territoire ennemi (en prenant pour acquis qu'elle roule ou glisse habituellement pour nous et est, conséquemment, une alliée).
Pourtant ... pourtant ... ils essaient, nous essayons. Eux sur la glace, nous dans notre salon.
La ville ne doit pas être assez hockey encore. N'en déplaise (comme dans l'article de Marie-Claude Lortie) à ceux et celles qui n'y adhère pas. Personne ne les forces. Personne ne les obligent à consommer un produit au logo de l'équipe locale. Bien sûr que c'est un entreprise privée. Bien sûr que collectivement, nous avons tous, par la bande, accepté ce fait. Comme certains (dont je suis) acceptent tant bien que mal que Noël nous envahisse chaque année (et dès le mois de septembre dans les Dollarama...), que l'Halloween revienne nous hanter annuellement, que la Saint-Jean provoque l'hystérie le 24 juin. Ça fait parti d'une vie de société, que l'on ne soit d'accord ou non avec ces manifestations poético-religio-commerciales ou sportives.
L'article se termine par ceci : "Imaginez comment se sentent aujourd'hui ceux que le hockey n'intéresse pas." Imaginez comment se sentent ceux que d'autres festivités n'intéressent pas. Noël est sans doute le meilleur exemple. Eh bien, ils regardent ailleurs et attendent patiemment que le train passe. Au pire, pour le Canadien, au mois de juin ce sera terminé. Les drapeaux d'auto regagneront les sous-sols empoussièrés, les chandail bleu blanc rouge iront gémir au fond des tiroirs et vous ne serez plus pris avec ce logo dans le visage lorsque vous irez vous faire masser, acheter vos médicaments, vous faire soigner, faire une balade à vélo ou lire le journal.
Mais que diable feront-ils au mois de septembre quand l'action reprendra et que les attentes seront encore plus élevées ... d'autant que ce sera l'année du 100e de l'équipe ? Pire, que feront-ils le printemps venu si la fièvre s'empare à nouveau de la ville ?
Docteur ?
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