dimanche 5 novembre 2006

Boulette qui amasse la mousse

Comment faire d'un dimanche une véritable réussite ? Concocter quelques savoureuses boulettes de viande qui feront le bonheur de tous pour des mois et des mois.

Ma douce et moi avions choisi de nous y mettre aujourd'hui. Boeuf, sauce worchestechose, sel, poivre, piment jamaïcain, woignons, chapelure, oeufs, moutarde de dijon. Tout y est. Le mélange est fait. Bonheur simple. C'est le temps de se mettre à rouler ...

On roule, on roule. Nous devenons des spécialistes de la roulade. Rythme d'enfer. Les boulettes cuisent presque (presque) entre nos mains tellement nous les roulons avec ardeur. Nous nous appliquons à leur donner une forme sphérique parfaite dans la mesure des woignons qui dépassent.
Ma douce prends une pause question de reposer ses mains meurtries.
Moi, je continue à donner mon 110% de boulettes. Ça allait pour le mieux, jusqu'au moment ou je me suis mesuré à The Boulette !! S'savez la p'tite mauditte qui ne veut rien savoir. La boulette noire !!

Je la quitte des yeux quelques secondes et c'est là qu'elle décide sans avertir ses consoeurs (et moi non plus) que non, elle ne finirait pas cuite à 450 et quitte mes mains chaleureuses et plastifiées. Résultats, elle se jette contre le plancher, roule et au moment où je choisis de réagir je la perds de vue lorsqu'elle se glisse sous le réfrigérateur. Zuttttttttt !! M'écriais-je pas trop fort pour ne pas alerter ma douce. Je n'aurais jamais du m'appliquer à les faire si rondes. Je me penche pour voir l'étendue des dégats et pour voir si lancer un avis de recherche sera nécessaire. Ça y est, je la repère. Elle me regarde avec ses yeux d'oignons frits. Je tends les doigts pour tenter de la reprendre. Re-zuttttttttt !! Trop loin, la vlimeuse. Elle avait bien calculé sa course. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Bref regard autour de moi pour trouver un objet capable de la faire rentrer au bercail. Ah !! Un bon vieux baton de hockey. Miracle. Je l'agrippe et menace la boulette. Moi, déterminé, elle, baveuse et graisseuse.

Premier essai.
Raté.
Deuxième.
Merde ! Je la pousse plus loin, vers le fond avec les moumous de poussières.
Troisième essai.
Catastrophe ! Je l'ai mise en pièces et qu'entends-je venir du bas des marches ? Ma douce qui remonte et qui, l'air intrigué, me voit (de ses yeux vus) étendu de tout mon moi sur la céramique de la cuisine.

-Qu'est-ce tu fais là ?

-Y'a une boulette en fugue !! Et je tente calmement de la convaicre de revenir cuire avec les autres.

-Pourquoi tu tires pas juste le frigo pour la ramasser ?

-Ah tiens, il neige t'as vu ?

Aucun commentaire: