vendredi 1 septembre 2006

Ma 45

Vendredi matin.

Rien d'anormal en perspective.

Si, finalement.

Mon autoroute 10 et encore plus ma 35 se couvrent de brume.

Je roule.

Je m'inquiète.

Depuis que j'ai quelques 15 ou 16 ans, dès que je vois de la brume, je panique un peu, je perds ma diction (mahdj (déjà que je la perds tout seul parfois)).

Juste un peu.

Juste au cas où ce qui arrive dans la longue nouvelle qui répond au titre de Brume de Stephen King ne se produise, ici, quelque part sur la rive-sud.

Qu'elle ne se dissipe plus.

Qu'elle cache des phénomènes étranges.

"La brume recouvrit les deux voies de Kansas Road uniformément, les masquant au regard. La belle demeure coloniale restaurée des McKeon fut engloutie. Un instant, le premier étage de l'immeuble délabré, voisin du supermarché, surnagea au-dessus de la nappe blanche puis disparut à son tour. Le panneau SERREZ LA DROITE à l'entrée du parc de stationnement et les flèche indiquant la sortie s'évanouirent, les lettres noires du panneau donnant l'impression de flotter dans des limbes, une fois disparu le fond blanc sale qui les portait. Puis ce fut autour des voitures d'être englouties."

C'est comme ça pendant 200 pages. Lourd, sombre, étouffant, affolant. Plus moyen de jeter un regard mignon à la brume après avoir lu ça. Même la plus inoffensive brumette comme celle de matin. Elle se prêtait bien plus à prendre des tonnes et des tonnes de photos gracieuseté du soleil.

Impossible.

Elle est si jolie.

Impossible ?

Et si ?

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