Heureusement, les cris de joies dans la loge de mes collègues en attente de leur tour, apaisent, réconfortent, consolent. Une question cependant : comment vont mes élèves ? Si j'ai un peu la mine basse, l'ont-elle aussi ?
Évidemment, une fois la poussière retombée, les images reviennent et je me dis que ce n'est peut-être pas si pire.
Malheureusement, venait l'heure du résultat final. Le pire était annoncé. Dos au public, face à ma gang de filles, qui elles aussi constatent, la déception est immense. On vient d'ouvrir une trappe sous mes pieds. J'ai tout juste le temps de me mettre les pieds de chaque côté de cette dernière pour ne pas tomber. Se décevoir soi-même c'est déjà pas mal. Mais voir la mine déconfite de 26 jeunes demoiselles qui s'étaient donné corps et âme avec pour objectif de gagner, c'est pire que tout. L'effort pour rendre unique chorégraphie en est un de groupe mais le résultat final ne repose que sur la perfomance d'un seul individu. C'est un peu comme un gardien de but en fusillade d'une finale. S'il commet une erreur. C'est toute l'équipe qui perd.
Fallait ensuite refaire face au public et tenter de ne pas montrer sa déception. Fallait aussi se réjouir du bonheur des autres. Parce que malgré tout, on est content pour eux. Il faut alors revenir à l'essence de ce spectacle. C'est une fête. L'apologie d'une équipe-école. Un grand partage entre éducateurs et élèves.
Évidemment, le temps pose un baume sur les quelques écorchures.
Heureusement, on se rappelle tous les bons moments des pratiques de la chorégraphie. Mes faux pas, mes déséquilibres, mes danses impromptues et ma langue toujours sortie en signe de concentration.
Heureusement, il y avait toujours le sourire des élèves, leur énergie, leur chialage, leur bavardage, le plaisir de les retrouver, de faire partie de la même équipe.
Heureusement, il y avait aussi l'incroyable plaisir retrouvé de retrouver la scène et toute la frénésie qui l'entoure.
Évidemment, en raison de la déception, je pourrais dire que je ne m'y referai plus prendre.
Malheuseurement et heureusement, j'ai la nette impression que ma carrière de danseur n'est pas finie. Que je reviendrai danser pour achever ce que j'ai commencé. Peut-être pas pour gagner (quoique) mais pour garder un souvenir heureux et que mes élèves et moi-même puissions dire : mission accomplie. Le travail n'est pas fini.
Eh ben, danser sur Kiss, c'est quand même pas facile... Je suis certaine que tes petites chorégraphes vont en conserver un bon souvenir avec le temps!
Et elles s'en sont remises. Elles ont fait preuve d'une grande maturité pour des élèves de 2e secondaire. Elles étaient fières d'elles et avaient le sentiment d'avoir bien danser. C'est ce qui compte en bout de ligne.
Publier un commentaire
2 commentaires:
Eh ben, danser sur Kiss, c'est quand même pas facile... Je suis certaine que tes petites chorégraphes vont en conserver un bon souvenir avec le temps!
Et elles s'en sont remises.
Elles ont fait preuve d'une grande maturité pour des élèves de 2e secondaire. Elles étaient fières d'elles et avaient le sentiment d'avoir bien danser. C'est ce qui compte en bout de ligne.
Publier un commentaire